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Histoires de chiens
21 avril 2020

LES CHIENS ET LA GUERRE DE 1914

 

Chiens de ronde, chiens de liaison, chiens ambulanciers, messagers, les canidés furent mis à contribution dès le début de la guerre mondiale 14-18. Au début du conflit, on comptait près de 12 000 chiens français contre 30 000 chiens allemands. Pendant toute la durée de la guerre, les citoyens ont été sollicités pour « prêter » leur compagnon pour participer au sauvetage de la France. Les fourrières ont également été vidées afin de faire face à la demande croissante de ces nouveaux alliés. Ces animaux fidèles ont été de véritables héros qu’il ne faut pas oublier. Merci à eux et à leur courage sans faille.

Voici une carte représentant un chien soldat ambulancier de la Croix-Rouge destiné à localiser les soldats blessés sur les champs de bataille.

Le chien ambulancier

Un an après le début des combats, Colette (Sidonie-Gabrielle Colette - 1873-1954) accompagne en forêt de Rambouillet une patrouille militaire qui dresse des chiens destinés à secourir les soldats blessés au front. Elle en rapporte pour le journal Le Flambeau un reportage « les chiens sanitaires », paru le 29 mai 1915, empreint d'empathie pour le travail des bêtes.

« En 1915, je suis allée faire un reportage sur ce que l’on nommait les chiens sanitaires et suivre en forêt de Rambouillet les démonstrations de dressage de chiens chargés de retrouver des blessés, des chiens porteurs d’un minimum de pansements, d’un peu d’eau-de-vie, d’un crayon enroulé dans un tube de papier. Le chien, retrouvant un blessé, ou même un cadavre, est dressé pour fouiller énergiquement ses poches, s’emparer d’un mouchoir, d’un gant ou même d’un bouton, d’un bout de cravate et rapporter à sa base d’ambulance la preuve que dans un fourré, dans un pli de terrain, un homme attendait le secours, le retour de la chaude vie, le son des voix cordiales, tout ce que lui avait promis, avec son halètement, son frais museau, sa rude caresse, cet ambulancier à quatre pattes. Je passai là bien des heures, jusqu’à la tombée de la nuit. Je ne me lassai pas de voir l’intervention, dans le dressage, de la personnalité animale. »

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